Henri-Matthieu Fraiture spécialisé en kinésithérapie avec tout type de patients, et ce, tant au centre Tomberg qu'à domicile. Il est également Personal trainer et coach sportif au studio de Paul Tucker à Madou : préparation physique, reconditionnement physique, et programmes personnalisés.
“Je soigne pas mal de post opération, des entorses, des tensions qui sont souvent liées au stress ou liées à l’hygiène de vie. Des accidents de gens qui glissent sur le trottoir etc. Des choses de la vie quotidienne.”
La kinésithérapie est une discipline paramédicale (reconnue par l’Inami) qui utilise des techniques actives ou passives et la physiothérapie. Les techniques actives de rééducation sont fondées sur l’activation des muscles.
L’avis du professionnel :
“La kinésithérapie, c’est le soin par le mouvement.
Le mouvement c’est la clé du traitement :
Une fois que l’aspect douleur est maitrisé ou diminué, l’objectif va donc être de rééduquer le mouvement pour que la personne redevienne autonome le plus rapidement possible avec un minimum de douleurs.
Ce n’est pas juste savoir se lever et marcher un petit peu. C’est savoir se lever et pouvoir porter quelque chose avec soi. Etre conscient de son environnement, afin que la personne soit la plus autonome possible dans la vie de tous les jours.”
Outre les principes de soins par le mouvement, il existe des traitements par le chaud et le froid ou même par l’électricité.
“C’est le soin par le froid, généralement conseillé juste après la blessure.
Ce sont des recommandations qui sont données en urgence aux patients : un morceau de glace pour diminuer les gonflements. C’est facile et accessible pour tous !
Par exemple, quand vous vous foulez la cheville : on va directement vous mettre des poches de glace car cela permet de diminuer la douleur, de réduire le gonflement et d’avoir aussi tout ce qui est l’effet résorption.
Après avoir fait une activité intense ou bien après s’être blessé, en général, la zone concernée s’enflamme donc ça permet de couper l’inflammation !”
“Tout ce qui est chaleur (hammam, sauna, bouilloires, etc..), c’est la libération des toxines. On ouvre les pores de la peau, on transpire. Il y a l’effet de relachement musculaire.
Pour tout ce qui est noeuds, tensions au niveau des jambes ou de la nuque la chaleur va diminuer l’inflammation dans la zone concernée.
Par conséquent, on peut se sentir beaucoup plus relâché.
Après cela, certains vont se sentir fatigués et vouloir faire une sieste, mais ce n'est pas plus mal parce qu’on récupère plus facilement. C’est un complément au traitement.
Se relaxer, c’est honnereux et quelque chose qui prend du temps donc je conseille à mes patients de prendre une bouilloire ou une bassine d’eau chaude par exemple, c’est plus facile que d’aller en balnéothérapie mais les effets sont aussi plus limités.
A partir du moment où il y a possibilité de proftier des Thermes, Sauna, bain chaud etc… c’est très bénéfique.
Pour les pathologies classiques, je le recommande vraiment en complément des séances de kinésithérapie, sauf si le patient a une infection !”
“Les centres de bien-être sont utilisés en complément à la kinésithérapie classique et ont un réel intérêt pour les traitements.
Dans la piscine ou en séance d’aquagym de rééducation, les bassins d’eau sont efficaces pour décharger un petit peu le corps et diminuer les tensions grâce aux températures élevées (30-35°, beaucoup plus chaud qu’une piscine normale) ce qui produit un effet de bien-être immédiat en diminiuant les douleurs et en relâchant les muscles.
Les spas offrent un moment de relaxation pour les patients qui en ont besoin. Cela ne règle pas le problème mais ça l’allège. L’effet est temporaire, mais ça permet de soulager la douleur et de se sentir mieux. Je suis persuadé de son intérêt.”
Il ne faut pas systématiquement recommander : “Voilà, vous avez telle ou telle pathologie, vous devriez aller dans les thermes aquatiques.” Mais le plus souvent, ça peut être bénéfique. C’est en général même utilisé pour la récupération sportive.
Compte tenu des compétences professionnelles d’Henri-Matthieu Fraiture en tant que Personal trainer et coach sportif, l’équipe Doctoranytime en a profité pour connaitre son opinion sur le sport et le running, notamment à propos de l’évènement des 20km de Bruxelles qui aura lieu le 28 Mai prochain.
“C’est le fait de remettre en mouvement la zone ciblée avec un objectif. Par exemple, un match de tennis, on est dans un objectif de performance d’un mouvement précis. C’est une discipline avec des mouvements bien particuliers et une répétition de ceux-ci qui vont nécessiter un certain schéma de mouvements.
D’autre part, le sport entretient le bien-être.
Au niveau de la kinésithérapie, c’est quelque chose qui est très complémentaire car on va chercher dans cet aspect sportif à explorer un maximum de choses, l’espace, l’équilibre, la force, ou l’endurance. Ça reprend un peu tous les aspects afin que la personne s’auto rééduque. La personne doit se dire que “je suis allé à la séance de kiné mais il faut que je fasse aussi mes devoirs” ce que beaucoup de personnes ne font pas spécialement et après s’étonnent que le traitement n’avance pas aussi vite…C’est comme s’ils ne prenaient pas leurs médicaments. La réémition se fait moins bien ou ne se fait pas. Il y a le sport tranquille qui lui vise plutôt l’objectif bien-être mais on ne demande pas aux personnes des performances de haut niveau car cela engendrerai un aspect usant qui est totalement contre l’aspect bien-être.
De manière générale, l’activité physique est indispensable dans la rééducation.”
Pour la mythique course à pied des 20km de Bruxelles, Doctoranytime forme une équipe d’amateurs de sport dans l’objectif de les soutenir via un accompagnement personnalisé pour cette épreuve.
“Pas obligatoirement un kinésithérapeute mais un spécialiste du sport qui peut conseiller et préparer la personne à un challenge sportif !
Si vous n’avez pas l’habitue du running, il est conseiller de consulter pour une meilleure préparation et recommandations essentielles. Les coureurs professionnels n’ont pas les même besoins. Ils sont très proche des kinésithérapeute et ont des spécialistes à leur écoute et au service de leur performance !”
“Tout dépend de chaque personne, peut-être que vous avez un très bon équilibre mais que votre endurance est au plus bas ou l’inverse. Vous avez peut-être une décompensation d’un côté et pas de l’autre. Il faut analyser et voir où sont les manques, les acquis, travailler sur les manques, les remettre à niveau. Et ensuite, une fois que le corps est remis à jour. On le ré-entraine dans le chemin de la course à pied. C’est la réparation. Cela se fait en parallèle de l’aspect renforcement, stabilisation, endurance et force.“
“Je dirais de commencer dès maintenant ! Le corps se modifie lentement.
En effet, il se désadapte très vite mais il met beaucoup plus de temps à s’adapter.
Pour être objectif, tout dépend de votre activité sportive, si vous pratiquez une activité physique régulière ou pas.”
“Oui mais de nouveau, tout dépend du patient. Certains oui, d’autres, hors de question.
Je suis favorable à l’idée que rien n’est impossible. Si l’on veut réaliser une épreuve, on peut se donner les moyens. Ce n’est pas parce qu’on a eu une blessure, qu’on ne peut plus rien faire, mais il faut toujours écouter son corps et ses capacités.“
Pour en savoir davantage sur la kinésithérapie, consultez notre article : Les kinésithérapeutes en Belgique